vendredi 15 juillet 2016

nos aventures vers Tallin





Avant de rentrer dans le sujet qui nous intéresse, je voudrais cependant faire deux ou trois remarques préalables :
- j'avais des ambitions bien plus vastes avant le départ : je voulais aussi faire le retour par le sud de la Suède, le Danemark, l'Allemagne du Nord et retrouver le chemin de l'aller. Ces ambitions ont été progressivement rognées par le chemin, la pluie et le vent et parce que je m'étais bêtement trompé sur les distances à parcourir, ne serait-ce que pour l'aller simple que j'avais estimé à 2400 kilomètres : il a fallu rajouter 1000 de plus ! En fait, ce fut notre parcours du retour, bouclé en voiture en moins de 24 heures !
- les villes et les routes changent de dimension, surtout dans les pays en plein développement économique et qui ne disposent pas, comme la France, d'un réseau routier très diversifié. J'exclue de cette réflexion la Hollande, l'Allemagne et la Belgique où il sera toujours agréable de s'y promener à vélo, parce que les gens de ces pays ont cela dans leurs gènes. Dans les autres pays que nous avons traversés, les petites villes sont devenues grandes, les petites routes se sont élargies et les grandes routes ressemblent à des autoroutes, fréquentées par de nombreuses voitures et autant de camions! Je crois qu'il sera de plus en plus difficile d'effectuer un voyage tel que celui que nous venons de faire, sauf à emprunter les quelques chemins balisés pour les vélos tels que les "eurovélos", exigeant des distances plus longues pour éviter les inconvénients cités, mais, sans doute, plus jolis et plus touristiques.
- la technologie de l'information change les comportements : le téléphone avec internet incorporé, les capteurs solaires sur le porte-bagages arrière ( nous avons rencontré un cycliste ainsi équipé) qui le chargent permet un meilleur guidage pour sortir ou entrer dans une ville, pour trouver un logement, une station service pour se restaurer. Cette technologie vient compenser les cartes papier classiques (bien que parfois...! elles soient bien utiles), mais surtout la méconnaissance par les locaux des lieux où ils habitent; pourquoi d'ailleurs "savoir", puisque le téléphone peut leur donner le renseignement.

Ceci dit, mes ambitions étant rognées, cette aventure fut complètement différente des deux précédentes, car cette fois, nous partions à deux et avec deux vélos différents. Je ne connaissais pas vraiment mon camarade d'équipée, sauf pour l'avoir rencontré et un peu côtoyé en d'autres lieux où on parle plus d'économie que de vélo : j'ai alors apprécié sa détermination, son courage, sa confiance en l'avenir, sa vision du monde et bien d'autres qualités qui pouvaient se cacher derrière cette forte personnalité et qui nous ont bien servi pendant l'aventure pour avancer. Mais de là à le vivre au quotidien et parfois dans une certaine intimité, toute relative par ailleurs, on devait faire un grand pas chacun... Cela s'est fait naturellement : la volonté d'aboutir, la bonne volonté tout court, une certaine complémentarité qui est devenue rapidement une complémentarité certaine, l'humour sur soi et autres caractéristiques ont fait que la mayonnaise a pris, que l'attelage a fonctionné, très bien fonctionné. C'était cependant un risque non évalué au départ. 
Mon vélo est toujours le même : cette fois je ne l'ai pas fait parler comme dans mon livre ( le même titre que le blog), puisque j'avais un interlocuteur permanent à mes côtés. Alain, lui, roulait avec un vélo à assistance électrique originale : il roulait bien sûr plus vite que moi, surtout dans les côtes, et devait régulièrement m'attendre, lui laissant ainsi le loisir de répondre aux nombreuses sollicitations de ses amis.

J'aurais dû mettre à jour le blog régulièrement, mais je n'en ai eu que rarement la possibilité : ce long texte remplace ce manque. Pour le compléter, cher lecteur, vous pouvez aussi aller sur le blog d'Alain :
 http//: alainglonavelo-overblog

Voilà le décor posé le 13 Juin, jour de mon départ d'Irai dans l'Orne où je fêtais les soixante-dix ans d'un ami et où Alain m'avait rejoint la veille, arrivant, lui, du Morbihan à vélo, les pays traversés, quelques chiffres et les étapes du parcours 
- Belgique, Hollande, ex Allemagne de l'Ouest, ex- Allemagne de l'Est, Pologne, Lituanie, Lettonie et Estonie
- 3033 kilomètres pour moi, du 13 Juin au 8 Juillet, 23 jours pour la partie vélo, un jour de bus, une demi-journée en train et un peu de tourisme... 132 kilomètres par jour.
- Irai- Rouen, France, Auberge de jeunesse... et du voyageur
- Rouen - Eu/Le Tréport, France, AJ
- Eu - Boulogne, France, AJ
- Boulogne - Dixmude, Belgique, B and B
- Dixmude - Mechelen, Belgique, AJ
- Mechelen -Woert, Hollande, Hôtel
- Woert - Arnhem, Hollande, AJ
- Arnhem - Bad Bentheim, Allemagne, AJ
- Bad Bentheim - Rodinghausen, Hôtel (AJ fermée)
- Rodinghausen - Lauenburg, Allemagne, AJ
- Lauenburg - Lubeck, Allemagne, AJ
- Lubeck - Wismar, Allemagne, AJ
- Wismar - Greinswald, Allemagne, AJ
- Greimswald - Wiselka, Pologne, Habitant
- Wiselka - Mielo, Pologne, Habitant
- Mielo - Smoldzine, Pologne, Hostel
- Smoldzine - Gdynia/Gdansk, camping sauvage
- Gdansk - Orszyzs, Pologne, Hôtel, (train)
- Orszysz- Biskupiec, Pologne, Hostel
- Biskupiec - Suwalki, Pologne, Hôtel
- Suwalki - Kaunas, Lituanie, Hôtel
- Kaunas - Riga, Lettonie, Hôtel, (bus)
- Riga - Haademeeste, Estonie, Habitant
- Haademeeste - Rapla, Estonie, Hostel
- Rapla - Tallin, Estonie, Bateau
J'avais convaincu Alain que l'utilisation des auberges de jeunesse ... et du voyageur pouvaient convenir à des voyageurs comme nous, avec parfois ses inconvénients (dortoir) mais aussi ses avantages en matière de prix, de lit, de petit-déjeuner et, parfois, de repas du soir, notamment en Allemagne...à condition d'arriver bien avant 18 heures, ce qui n'était pas toujours notre cas. Une "Hostel" est un logement qui ressemble à une auberge de jeunesse avec aussi ses lits à étage en dortoir, sans en porter le nom, avec en sus un lit "fait" et des serviettes de toilette, mais un accueil limité au minimum, juste le temps d'enregistrer et de payer.

Dans ce qui va suivre, je ne vais pas faire un compte-rendu in extenso du voyage, mais je relate quelques moments "forts" et quelques anecdotes qui ont ponctué notre voyage.

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