vendredi 15 juillet 2016

nos aventures vers Tallin


- la côte de Rouen : notre première étape vers Rouen fut très agréable sur de petites routes en forêt. La sortie de cette ville fut plus sportive. Je ne connais pas la côte de Cadoudal, mais cette sortie doit lui ressembler : très dure, très très dure, longue au point de devoir m'arrêter plusieurs fois pour reprendre mon souffle malgré l'utilisation des capacités maximum du pédalier et du dérailleur (5 à 6 km/h). une mise en bouche.

- les crevaisons : elles furent nombreuses concernant le vélo d'Alain ; pour le mien, malgré deux chutes, je n'ai aucun incident à signaler. C'est dans la baie de Somme que tout à commencé sur la piste cyclable au moment des dévers en béton ou des petites dénivellations qui marquent les ponts et les nombreux trottoirs qu'il nous faudra emprunter lorsque la piste cyclable croise une route . Un jour, après une crevaison, après avoir changé successivement trois chambres à air neuves qui ne voulaient pas se laisser gonfler malgré l'énergie qu'y mettait Alain à le faire et croyant les avoir esquintées avec les cuillers, je vérifie finalement la provenance de celles-ci : malgré le nom d'une marque italienne connue, elles arrivaient de Chine et d'Indonésie et les trois avaient des valves défaillantes! Il a fallu progressivement qu'il s'équipe en "deutsch-qualität" pour arrêter cette mauvaise série. mais la procédure de démontage du pneu arrière était parfaitement au point. D'autres achats sont venus ponctuer également notre parcours, dont celui notamment et à bon escient, d'un sèche-cheveux, négocié avec l'hôtelier qui nous logeait, et qui a largement servi ...Pour sécher chaussures et chaussettes plus tard.

- le "capotage": c'est, dit-on, avec la pluie et le vent qu'on reconnaît et qu'on devient un vrai voyageur, celui qui sent le chien mouillé, qui ne trouve plus personne pour le renseigner, dont le téléphone refuse de fonctionner justement à ce moment-là, voyageur qu'on regarde avec un air très détaché car "il va tout nous mouiller", dont on évite les questions embarrassantes qu'il pose sous la pluie. Pourtant habitué à ce type de situations l'un et l'autre, nous n'avions pas encore eu l'idée de sortir nos "capes de pluie" : c'est à l'occasion d'un passage par bac d'une rivière et d'un début de forte pluie qu'on s'est vraiment décidé à les mettre. Moi, je traînais la mienne, offerte au Vietnam et super-bien emballée, depuis Athènes (en fait je n'osais pas la déballer, craignant bêtement de ne pouvoir bien la replier !) Et Alain n'avait pas encore essayé la sienne, plus légère. Sans exagérer, non seulement c'est un vrai régal de pédaler ainsi "encapoté" sous la pluie , mais on peut rouler sous la pluie : il n'y a que les pieds qui seront mouillés, pourvu qu'il n'y ait pas de camions ou un vent trop fort pour soulever nos jupes de nylon. Je ne sais comment nous décrire réellement : des allures de grenouilles ?, de pompier américain?, qu'importe, elles nous furent bien utiles tout au long de ce voyage "très arrosé": "Alors,on capote?"



- les chutes : rien de grave au fond sinon des bleus-jaunes au bas des côtes flottantes. Deux chutes chacun : ma première, croyant qu'Alain m'avait sifflé pour m'arrêter et voulant, malgré moi et mon vélo, monter sur un trottoir; et l'autre, parce qu'un de mes lacets avait bloqué la chaîne et c'est à l'arrêt que je suis tombé, seul moyen de m'en tirer pour me délacer.

- les ondulations géographiques du Boulonnais : on nous avait averti à Boulogne "Ne passez pas par Calais, c'est la jungle et on détrousse facilement un cycliste de votre genre, toujours porteur d'un peu de monnaie sur lui". Nous avons donc évité Calais en empruntant les petites routes du Boulonnais, oubliant les côtes successives et nombreuses que nous allions rencontrer inévitablement. Complètement épuisés et rencontrant des cyclistes, à l'entrée du plat pays, ceux-ci nous ont simplement dit qu'ils ne s'y aventuraient jamais, que c'était trop dur !on allait bien mériter bien la qualité du B and B de Dixmude.

- le vol du vélo par son propriétaire : au moment de quitter ce logement de qualité, Alain ne trouve plus les clés de ses anti-vols ; il vide, re-vide ses sacs, plutôt deux fois qu'une, les renverse : point de clés. il va donc falloir scier les câbles . Le tenancier du BandB lui prête un petite scie à métaux, pas très efficace : c'est avec ardeur que le propriétaire du vélo se met à l'oeuvre, comme un voleur non-performant. Il retrouvera bien sûr plus tard les clés perdues à un endroit inattendu ...pour Alain, pourtant très organisé

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