lundi 4 février 2019

Nantes Séville Rabat Essaouira

le Nantes Rabat à vélo s'est finalement transformé en un Nantes Séville à vélo et le reste en bus jusque Essaouira. Je suis parti le premier  jour d'une canicule qui m'a suivie jusqu'à ce que je casse le cable du dérailleur un peu avant d'arriver à Léon et après un bon coup de soleil la veille pour n'avoir pas bu assez d'eau. Finalement la traversée des Landes, même si elle effectuée sur une piste cyclable loin des routes, m'a été très difficilement supportable, voire très dure ; en effet, cette piste présente régulièrement des côtes courtes et abruptes, qui fatiguent beaucoup et m'ont mis à l'épreuve. Peut-être cette casse de cable arrivait-elle au bon moment.
Un ami est venu me chercher et j'ai pu passer deux jours de repos dans le pays basque avant de me remettre en selle et poursuivre mon chemin ; le jour du départ, le temps était très mauvais et il m'a fait passer une partie des Pyrénées et m'a déposé à Tolosa.
Après une nuit dans une auberge pour voyageurs en route vers Compostelle avec un ciel de traine agréable. En fait, j'ai traversé le pays basque espagnol, encore escarpé avec un passage de col pour me remettre en jambes. Vitoria, Miranda del Ebre et Burgos. Une quarantaine de kilomètres sur le chemin de Compostelle, une nuit dans une auberge municipale pour marcheurs et je prends alors la direction de Zamora pour suivre la ruta de la plata, ou route de l'argent, jusque Séville, via Salamanque, Béjar, Caceres et Zadar. Cette route suit maintenant l'autoroute proche ou l'inverse et, hormis les villes citées, n'offre guère d'attrait touristique et devient rapidement très monotone.
Finalement arrivé à Séville, je décide de prendre le bus jusque Algésiras- Tarifa, de traverser le détroit de Gibraltar jusque Tanger, reprendre un bus jusque Rabat et, après un changement de compagnie de bus, me rendre à Essaouira.
Tout se passait bien, parfois un peu longuement. Nous sommes en plein ramadan, le chauffeur devait, comme moi, être un peu fatigué de n'avoir que peu bu et s'être un peu sustenté à la tombée de nuit.A 20 Km d'Essaouira, mon but final,  le bus roulait alors à 100kmh, quand un bruit de canon nous réveille brusquement et le bus s'en va finir sa route dans le broussailles, passant sur un terre-plein en béton et cassant un poteau électrique au passage : ces quelques secondes sont extrêmement longues jusqu'à ce que le bus s'immobilise, sans s'être couché ou retourné, sans avoir pris feu et sans avoir électrocuté des passagers.
Plus de peur que de mal, je récupère mes bagages et mon vélo en bon état mais couverts de poussière, aidé par un autre cycliste qui maintient la porte de la soute à bout de bras.On vient me chercher d'Essaouira où je passerai une semaine en compagnie de mon neveu qui y habite et va ouvrir un riad.

Ce court récit, remodelé et complété, fera partie au titre de voyage intermédiaire, en attendant celui que je projette, à savoir Stockholm Arradon en 2019;  ce dernier constituera avec l'aller jusque Tallinn un TRO2, ou périple ou aller-retour. TRO1 est maintenant paru depuis plusieurs mois et regroupe l'aller et le retour Nantes-Jérusalem-Nantes.